Fallait-il passer par là ? Fallait-il tous ces morts ? Ces souffrances, deuils et ces maux vécus par les pays d’Europe qui ont inspiré un projet de paix transcendant les peuples, ennemis d’hier, alliés d’aujourd’hui ? Cette douleur a donné de la chair et une vision à long terme au « plus jamais ça » prononcé par des centaines de millions de personnes. Le passé commun a donné lieu à une construction politique inédite et ambitieuse. Une autre voie, face à la revanche.
A travers ses vers, parfaitement maîtrisés et sensés, l’auteur montre une unité des peuples avant l’heure de la construction européenne. Cette unité-là, brassée par la même douleur que provoque la perte prématurée d’un être cher ici ou là, la même peur d’une idéologie sanglante, le même emballement des machines qui ont traversé et transformé les pays.
A cheval entre l’ode et la leçon d’Histoire, l’auteur fait appel à un bagage historique commun et met aussi le doigt sur des batailles et des combats de nos voisins, aujourd’hui peu connus des Français. Grâce à ce bagage, j’ai pu avancer dans ce récit de deux siècles d’histoire sans être perdue, tout en m’enrichissant de ce qui fait l’Histoire chez nos voisins.
Seule déception : tout est vu à travers un prisme masculin. Les Européennes méritaient aussi une place dans ce si beau texte, découvert grâce à @livresselitteraire
En plein accord avec la remarque: la femme est l’avenir de l’homme pourtant, c’est bien connu. Elle devrait être aussi celui de l’Europe!
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