15/20, une lecture envoûtante, qui fait douter, à l’image de la personnalité de celle qu’il raconte.
Hello à tous, en ce début de semaine, je viens faire le point sur ma dernière lecture que vous avez déjà vue passer sur Instagram, j’ai nommé Je suis le carnet de Dora Maar, de Brigitte Benkemoun.
Une fois n’est pas coutume, c’est ma libraire (Place ronde) qui m’a parlé de ce livre. J’étais complètement passée à côté. N’étant pas très portée peinture, je ne connaissais même pas Dora Maar (non, pas de shame on me, on ne peut pas tout savoir). Bref, je me suis lancée tenter parce que l’autrice est une journaliste et que j’aime lire l’écriture de la plupart des journalistes (je les différencie des éditorialistes), que je lis. Et puis, il faut dire que l’histoire fait rêver. Vous imaginez, vous, tomber sur un objet personnel d’une muse ou d’une grande artiste de manière absolument incongrue ? Bref, je suis passée à la caisse, emportant avec moi un livre différent de mes habitudes, moi qui suis plus fiction que réalité pour mes lectures plaisir. Une tendance que j’essaie toutefois de corriger.
Pour ne rien vous cacher, ça n’a pas été le coup de foudre de suite. Sans doute trop attachée au rythme romanesque et aux tourbillons de péripéties, j’ai trouvé le début du livre un peu plat, à mon goût. J’étais un peu perdue au milieu des dates et lieux différents. Et puis, il a fini par m’envelopper de son aura. J’ai pu recomposer l’histoire et j’ai compris au fil des entrées de répertoire que je devais considérer comme un document et laisser de côté mes réflexes de lectrice de romans. C’est à partir de ce moment là que la magie a opéré.
Je me suis laissée guider. J’ai été terrassée par la quantité de travail fourni par l’autrice que j’ai découvert et son abnégation à raconter ce qui se rapproche le plus de la vérité. J’ai aimé son honnêteté et ses doutes.
J’ai aussi apprécié le fait que cette lecture interpelle et provoque des questions. C’est étonnant, mais je ne saurai dire si j’aime le personnage de Dora. Il m’est charismatique, m’inspire de la compassion mais aussi une pointe de malaise. J’ai aussi de nombreuses questions sur sa vie et son évolution qui resteront sans réponse.
Bref, je vous recommande ce livre. Si vous l’avez lu, n’hésitez-pas à me partager vos impressions. Belle semaine les warriors.
PS : pour ceux qui vivent ou passent par Paris prochainement, une exposition du Centre Pompidou est consacrée à Dora Maar. Ayant quitté la capitale pour la chaleur (des gens) du Nord, je ne pourrais malheureusement pas la voir mais certaines oeuvres sont disponibles sur Internet.