
C’est un livre qui figure sur la première sélection du Goncourt. C’est un livre qui est écrit par une journaliste, une habituée des palais de justice et des affaires judiciaires. Si vous me suivez depuis un moment, vous le savez, je ne commence jamais mes chroniques comme ça. Trop impersonnel. Mais là, et bien, je crois que je gagne du temps. Voilà un mois déjà que j’ai dévoré ce livre, en quelques heures. Et pourtant, je ne sais toujours pas comment en parler.
Reprenons l’histoire. Une jeune femme vient trouver une avocate. Elle accuse un homme de l’avoir agressée et veut une femme pour la défendre en appel. Je ne peux rien dire de plus sans spoiler.
Et puis, le moment. Je crois que c’est ça qui me perturbe. C’est un livre intéressant, bien écrit, intelligent sur un sujet qui ne peut être traité de façon simple ou binaire. Était-ce la période pour publier ce livre ? Sans doute que oui, pour cette raison. Pour autant, il ne doit pas servir d’exemple ou d’étendard à certains. C’est délicat. Ça fait réfléchir, ça fait nous retrouver sur les bancs du collège, quand on priait pour ne pas être la cible des attentions des uns et des autres, tout en en voulant un peu, mais un tout petit peu seulement. Alors, oui, il faut le lire car on ne peut en parler sans évoquer toutes la subtilité renfermée dans les pages.
Vous l’avez repéré, lu, aimé ?
Une chronique tout en réserve et pudeur. Un livre qui ne peut se raconter. Je pense que l’intérêt du livre est le dialogue intérieur qu’il fait naître avec le moi et celui des autres aujourd’hui et le moi des mêmes hier, voire avant hier. Un sujet qu’il faut traiter sur le fond et en fonction des époques, des tendances et mouvements, voire aussi des opportunités littéraires de notre époque. A sa sortie, le titre m’avait immédiatement fait penser au film « Les risques du métier » avec Jacques Brel. On a envie de comprendre, d’accuser et de défendre à la fois!
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Oui, complètement. C’est très délicat à aborder je trouve.
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