
Imaginez donc… Passer plusieurs semaines au fond de la mer, là où la lumière du jour ne perce jamais, dans une carcasse de métal, seul rempart contre l’eau qui engloutit les bruits et les mouvements.
Nathalie Guibert a fait ce choix, avec une difficulté supplémentaire : c’est la seule femme, au milieu de 75 hommes. Des marins qui, jusqu’à cette annonce ministérielle du 15 avril 2014, ne pouvaient accueillir de femme militaire à bord. Journaliste, elle est la première à partager leur quotidien, dans cette coquille où la promiscuité est inévitable.
Dans un récit qui oscille entre observation, analyse et confidences, elle raconte ce quotidien hors norme qu’ont choisi de vivre ces hommes, qui placent la patrie au-dessus de la vie individuelle. Contrairement à ce que laisse penser le titre, j’ai trouvé que l’autrice témoigne d’un bon accueil au sein de cette mini société d’hommes. Bien sûr, ce sont des militaires, l’ordre et la retenue règnent, mais ils ont absorbé cette femme, comme la mer accueille le sous-marin en son sein. Amateurs de huis clos, vous voilà servis par l’histoire de ces homme en service.
Vous l’avez repéré, lu, aimé ?