
La Guerre. Elle emporte les pères, les frères, les fils. Parfois, elle les engloutit, laissant les femmes qui les aiment seules, sans possibilité d’étouffer le mince espoir qui leur permet de faire leur deuil.
C’est ce que rappelle ce deuxième tome de la saga des Cazalet. Cette petite famille bourgeoise qui vit en Angleterre n’échappe pas au drame qui ignore les classes sociales. Racontée par cette panoplie d’enfants et d’adolescents qui meublent une vieille demeure, elle dévaste l’enfance pour y apporter la conscience du danger. La vie a perdu ses couleurs. Il ne faut pas trop manger, pas gaspiller, apprendre à dompter sa peur qui sera mise à l’épreuve des bombes. Chacun tente d’avancer, bien conscient que la guerre vole des opportunités et impose de la gravité.
J’ai bien aimé ce nouveau tome, je parviens davantage à me représenter qui est qui par rapport à qui, a voir les relations et les conflits qui existent entre les personnages. J’ai trouvé l’ambiance de l’époque intéressante : c’est vraiment étrange de voir les personnages continuer à vivre avec un semblant de normalité : ils vont à des spectacles, au restaurant… C’est aussi une période où chacun prend des décisions qui conditionneront plus ou moins leur vie : ils choisissent leur carrière, pensent à se marier. Bref, c’est un tome intéressant. J’attendrais l’été prochain pour lire le suivant.
Vous connaissez cette saga au style très British ?