
Lucile était une enfant gaie, admirée, photographiée. Lucile a deux filles chéries. Lucile s’est suicidée.
Pourquoi ? Y a-t-il eu un point de bascule ? Comment aurait-on pu l’empêcher ?
C’est à toutes ces questions que Delphine De Vigan, tente de répondre avec ce texte. Elle retrace la vie de sa mère, de l’enfance sous les crépitements des photographes à la vie avec ses frères et sœurs. Et puis, la mort. Les façades qui s’écroulent. L’innommable. Les grandes joies, les crises. L’exercice de funambule de Lucile qui oscille entre grande joie et détresse. Le risque de chute. La discipline mentale de ses filles : ne jamais oublier que la violence peut éclater, être aux aguets, faire face.
Si d’ordinaire, j’ai dû mal avec la mise à distance, des faits, des personnages, j’ai trouvé que la narration choisie par l’autrice était tout à fait pertinente, et met en exergue sa pudeur. Le texte est intelligent, il aborde la maladie mentale avec un point de vue extérieur, sans tomber dans le pathos ou le voyeurisme. Il livre un récit intime et sincère, et qu’importe si les faits ne coïncident pas, ce qui est vrai c’est le regard de chacun des protagonistes sur Lucile qui tourbillonne.
[…] Il y a aussi eu Que sur toi se lamente le Tigre, Ne crains pas l’ombre ni les chiens errants, Rien ne s’oppose à la nuit (lu en lecture commune avec @leslivresdelucette et @lrnt_ju ) Des diables et des Saints, Oscar. […]
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Lu en 2016 et apprécié. Ta critique me rappelle un bon moment de lecture.
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Merci 🙏
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