Et oui, on va parler sport ! Mais surtout, de beaucoup plus que ça. Vaincre à Rome raconte la victoire d’Abebe Bikila au marathon des Jeux Olympiques organisés à Rome en 1960. Et oui, pas de suspens, c’est annoncé dès la 4e de couverture du livre.
Le livre se propose plutôt de répondre à comment il va le gagner. Comment ce soldat éthiopien inconnu va arracher la victoire à des athlètes attendus et reconnus ? En 170 pages, on suit sa course, on est dans l’esprit d’Abebe Bikila qui divague. Il suit à la lettre le plan imaginé en amont. Une machine à la mécanique parfaite. Imaginez donc. Un Ethiopien va vaincre sur le sol romain. Un homme gagne sur le terrain de ceux qui ont tenté de coloniser son pays. Décroche le record du monde. Pieds-Nus. Quel symbole.
J’ai beaucoup aimé ce livre parce toutes ces choses qu’il met en exergue mais aussi pour sa proposition littéraire, très différente de ce que je lis d’habitude. Tenir un lecteur sur toute la durée d’un marathon est une belle proposition. Le texte suit le rythme du marathon, calme, préparation du moment où les mots devront surgir pour s’envoler sur les derniers mètres. Il faut s’y préparer en l’ouvrant, comme on se prépare à courir un marathon.
Vous l’avez lu, aimé ?