C’est le deuxième livre que je lis de cette autrice (le premier étant Des Orties et des Hommes) et j’ai de nouveau passé un merveilleux moment de lecture.
Venus d’ailleurs raconte l’histoire d’un frère et et d’une soeur qui ont fui leur pays, le Kosovo, pour se réfugier en France. A peine a-t-elle franchi la frontière française que Simona se jette corps et âme dans cette nouvelle culture, à laquelle elle veut appartenir. Cours de français, recherche d’un logement, d’un travail. L’Européenne, comme elle se définit, veut se fondre dans la masse des Français pour être l’une des leurs. Elle se débat avec ces nouveaux mots qui l’entourent, déchiffre les titres de journaux, use et abuse d’expressions françaises sans regarder en arrière.
Marko en revanche est amputé d’une partie de lui-même. Difficile de s’arracher à ses racines, difficile de ne pas voir la guerre à travers une foule de détails qui l’entoure, difficile d’être si loin de ceux restés aux pays. Il se débat avec son identité et ses sentiments mêlés.
Les mots sont justes, le style est limpide, les émotions intenses et le tout est maîtrisé. C’était beau.
Et vous, vous l’avez déjà lu ? Qu’en avez-vous pensé ?