Il suffit de regarder des affiches de films pour y voir des femmes réduites à leur physique ou transformées en objets. Quand le visage des hommes est très souvent visible, les femmes, elles sont régulièrement représentées par une bouche, une paire de jambes ou de seins. Quelques réalisateurs et réalisatrices échappent à cet écueil, en adoptant une manière de filmer différente. Celle-ci a un nom : le female gaze ? Iris Brey avance une définition de ce concept dans Le regard féminin, une révolution à l’écran. A l’aide d’analyses de films et de séries de toutes les époques, elle rend compte de la manière de filmer de plusieurs cinéastes (souvent des femmes) et de ce que cela dit sur eux/elles. Parce que oui, choisir de filmer une femme autrement qu’en la sexualisant est l’affirmation d’une manière de penser. Choisir de mettre à l’écran des expériences féminines (règles, avortement…) est assez rare pour être souligné. Ce texte est une bouffée d’air qui donne envie de croire à une nouvelle façon de penser le cinéma. Cependant, je n’avais pas le bagage pour en saisir toutes les subtilités et j’étais parfois en désaccord avec des analyses initiales qui ont servi de base à l’autrice pour y développer certaines théories.