Balzac, écrivain aujourd’hui reconnu, aura bien attendre des siècles, son sens des affaires lui, ne le sera jamais. Il collectionne les mauvais plans, comme un enfant collectionne les cailloux.
L’autrice ne tombe pas dans le piège de faire de cette biographie un portrait sans imperfections. Il y a les bons côtés de Balzac, mais aussi les mauvais. Lui, le mal aimé par sa mère qui a défendu son projet d’écrivain et lui a donné des fonds pour le mener à bien, qui osera quand elle se retrouve sur la paille,lui réclamer une pension !
Le texte éclaire véritablement l’œuvre, par la découverte de sa vision des femmes, du lien entre décor et personnage, et évidemment son amour pour l’argent.
C’est vrai quoi, il faut montrer l’argent par les meubles, les décorations, les peintures quand on veut emprunter. Et puis pourquoi se priver de ce que les autres ont droit ? On y découvre aussi l’atmosphère qui régnait à Paris et en particulier dans ce Paris intellectuel, où règne l’ambition. Être lu oui, mais ciel, pas par les femmes tout de même ! Et pas au prix d’inclure dans ses textes d’aussi basses considérations que l’argent !
Vous l’aurez compris, vous avez sous les yeux une petite pépite. Tous les ingrédients réunis pour passer un bon moment. À commencer par le sujet lui-même : Balzac, le grand romancier français, qui illumine autant que la vue de ses pavés effraie les collégiens. Le texte est truffé de références à des documents variés (factures, correspondances…). Le tout est servi par une écriture fraîche, drôle et quelque peu ironique. À lire de toute urgence !
[…] depuis plusieurs semaines, qui a été à la hauteur de mes espérances. Coup de cœur aussi pour Honoré et moi, une biographie intéressante et pleine de fraîcheur. Immense coup de cœur pour Circé, qu’il […]
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