Difficile de trouver les mots pour vous parlez de Circé. Sous la plume de Madeline Miller, j’ai eu la sensation de redécouvrir quelqu’un que je connaissais déjà. Ben oui, forcément, quand on a fait des études mêlant notamment histoire, littérature et langues anciennes, autant vous dire que Circé, c’est un peu la tante éloignée. Quelqu’un que l’on connaît, car elle a toujours fait partie de son cercle culturel, de ses lectures. Et puis un jour, on tombe sur ce livre, et on redécouvre le personnage. De l’image opaque de sorcière redoutable et terrible, je suis passée à connaissance de nymphe forte et passionnée.
J’ai lu son enfance, son admiration pour son père, sa lutte pour trouver sa place dans ces palais qui dégoulinent d’or mais où la chaleur a déserté les coeurs. Circé, plus que tout, veut être aimée. Qu’ a-t-il de plus banal et universel à cela ? Elle s’interroge, se fait la plus petite possible pour se faire oublier, s’assoit en bas des marches pour ne pas déranger. Elle est sage. Mais elle est aussi sensible, aimante et puissante. De la coupe qu’elle portera à Prométhée à l’aveu de son méfait, elle grandit. Il lui faudra partir pour devenir la sorcière pleine de ruse, de détermination et éprise de justice, qu’elle est. Elle avance en silence, se bat sans un cri et jamais ne s’avoue vaincue.
L’actrice a dessiné Circé grâce à un texte et une vision résolument féministe et bien plus crédible que tout ce que j’ai pu lire à son sujet. C’est un magnifique portrait. Alors merci Madeline Miller de m’avoir permis de rencontrer la divinité la plus humaine que je connaisse, désormais.
[…] Honoré et moi, une biographie intéressante et pleine de fraîcheur. Immense coup de cœur pour Circé, qu’il faut lire de toute urgence si ce n’est pas encore fait ! J’ai aimé aussi Otages et […]
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