Mon avis sur Notre part de cruauté, d’Araminta Hall
Jusqu’où peut-on s’enfoncer dans un fantasme créé de toute pièce ? Mike est fou amoureux de Verity. Même après la séparation. Verity veut prolonger le jeu auquel ils s’adonnaient pour lui faire payer son adultère, Mike en est certain. Derrière ses “non” se cachent des “oui”, derrière son silence, la certitude qu’elle est encore amoureuse. Et derrière son mariage, rien de plus qu’un jeu créé rien que pour lui. Ce roman est dérangeant. La réalité pourrait faire revenir Mike à la raison, mais il repousse les limites de l’entendement en l’utilisant pour se conforter dans son fantasme.
Les deux premiers tiers sont longs parce qu’on a l’impression que le personnage va “se réveiller”, ce n’est que vers la fin que l’on comprend que non et que la peur prend le dessus. L’angoisse vient aussi du parallèle avec notre quotidien. Si quelqu’un nourrit une telle obsession pour une personne, voilà jusqu’où il peut aller. Si je me suis ennuyée pendant la première partie, j’ai finalement gardé cette lecture en tête pendant plusieurs jours. Et vous, qu’en avez-vous pensé ?
[…] chose pour Notre Part de cruauté, qui manque de suspens selon moi, même si la fin a un peu rattrapé le […]
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