Mon avis sur Mon Territoire, de Tess Sharpe

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Aujourd’hui, rendez-vous aux Etats-Unis, hiiiiiiiiha ! Bon ok, cette exclamation est sans doute clichée, mais que voulez-vous, les Etats-Unis, tels qu’ils apparaissent dans Mon Territoire, correspondent tout à fait à l’idée que je m’en fais, du moins de la partie rurale. Car dans ce bouquin, il est question de far-west moderne, avec en guise de porte-drapeau l’archétype de l’héroïne badass venue changer les codes, une fille qui l’ouvre ce serait normal. 

Harley, de son petit nom est la fille d’un mec, comment dire, sympa mais qui fait des trucs qui le sont un peu moins, type gérer la fabrication et la vente de drogue, et torturer des gens. Il est à la tête d’un empire qu’il compte bien laisser à sa fille et « l’entraîne » pour qu’elle puisse prendre sa suite. Le verbe fait référence aux animaux que l’on dresse et ce n’est pas anodin. Disons que pour reprendre les affaires, ce n’est pas exactement une école de commerce qu’il lui propose mais plutôt un apprentissage sans fin dans le but qu’elle survive. Ben oui, car des rivalités, il y en a, évidemment. Un autre clan est présent sur les terres de la famille. Le leader a tué la mère de l’héroïne, celle qui était la compagne de son père. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il n’a pas le pardon facile. Toutefois, une paix bancale s’est installée entre les deux clans.

Il suffirait d’une étincelle pour que cel…. Oups, trop tard. L’étincelle a jailli. Harley va donc décider de régler le problème à sa manière, en profitant de quelque chose que j’ai moi-même découvert très jeune : les femmes sont toujours sous-estimées et c’est leur force. Vêtue d’un débardeur propre et chevauchant un pick-up sur les routes ocres des Etats-Unis, cette convaincue de la sororité va frapper un grand coup. Deux solutions : ça passe ou ça casse. Et par casser, on entend bain de sang.

Ce polar est réussi, il est plein de suspens et donne toutefois des indices et des progrès dans l’histoire de manière régulière, on a l’impression d’être vers la fin tout le temps sans pour autant avoir un effet de fin sans fin. J’avais aussi une étrange fascination pour les parties qui traitent de la manière dont Harley a été « entraînée » à survivre. C’est une héroïne vive, intelligente, forte que j’ai beaucoup aimé. Le genre de fille qui impressionne et ne faiblit pas, portée par son devoir. On ressent bien l’essence du territoire, cet attachement à la terre, le poids des racines, de la loyauté et du devoir. On voyage aux Etats-Unis tout le long des 550 pages. Quelques petites répétitions viennent nous rappeler qu’il s’agit d’un premier roman mais l’ensemble du texte nous pousse à attendre le prochain livre de l’autrice. Sur ces mots, je pars écouter de la country.

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