4/5, Ariane porte ce livre en nous entraînant dans sa vie et dans sa tête, tout en restant mystérieuse.
Hello, me voilà de retour après deux, trois semaines passées à lire ce classique de la littérature francophone. Je l’avais dans ma PAL depuis quelques semaines et après plusieurs déceptions littéraires le mois dernier, j’ai eu envie de revenir à un classique, qui sont mes premiers amours et ce qui m’a fait aimé la littérature.
Bref, me voilà donc partie pour lire ce pavé de plus de 800 pages, remplies de minuscules caractères. Je lis assez vite, mais cette lecture ci a été très longue. Je vous rassure tout de suite, l’histoire est entraînante, j’ai beaucoup aimé par exemple la scène, dans le premier quart du livre, où la famille du mari d’Ariane attend le chef de ce dernier, qui doit venir dîner. Une scène très banale mais racontée de telle manière qu’on veut savoir le fin mot de l’histoire. Et c’est comme ça tout le long du texte. Si j’ai mis autant de temps pour le lire, c’est tout simplement parce qu’il s’agit d’une lecture dense, qui nécessite de la concentration. Difficile de lire dans le train le matin par exemple.
Ce que j’ai le plus apprécié dans ce roman, c’est le personnage d’Ariane. Elle est mariée à un homme et s’ennuie. Elle aime se raconter des histoires fantasques. Je n’en dis pas plus pour ne pas spoiler le futur lecteur ou la future lectrice qui lit ces pages. J’ai vraiment eu un pincement au coeur en refermant le livre parce que je me suis dit « ok, c’est le moment, je vais devoir reprendre une vie sans Ariane ». C’est dire. Elle m’a un peu fait penser à Emma Bovary, je suis sûre qu’elles se seraient très bien entendues.
J’ai également apprécié l’aspect un peu kafkaien du livre. Le mari d’Ariane travaille à la société des Nations Unies et on se rend vite compte qu’il s’agit d’une organisation où le sens des missions se perd ou où la figuration est omniprésente.
Mais Belle du seigneur, c’est avant tout un roman d’amour, avec d’un côté un amour passionné et de l’autre un amour servile. Cet amour est tâché de violence parce que les personnages se retrouvent dans une sorte de huis clôs (et rappelez-bous, l’enfer c’est les autres).
Enfin, le livre est intéressant parce qu’il décrit une atmosphère qui devient de plus en plus antisémite.
Je le recommanderai donc, mais pas comme une lecture de vacances à lire nonchalamment sur la plage. Et vous, vous l’avez lu, aimé ?
[…] Un livre de plus de 500 pages : Belle du Seigneur […]
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